Confiance en soi, self-estime, traumatisme : un vocabulaire qu’emploient aussi les psychologues, quelle est la différence ?
Je dirais que je ne soigne pas le passé. Je peux y aller pour chercher des informations, des souvenirs et des sentiments qui ont laissé des traces, mais je ne guéris pas une souffrance du passé. Çà, c’est le boulot des psychologues et des psycho-thérapeuthes.
Un exemple pour mieux comprendre : cela m’arrive régulièrement de rencontrer des personnes en rupture avec leur assurance d’eux-même. Ils n’osent plus se lancer ou agir comme ils le faisaient avant. Ils savent qu’ils savent, mais n’osent plus. Je cherche déjà à comprendre d’où cela vient.
L’un d’eux se rappelle des remarques répétées que lui faisait un prof en particulier lorsqu’il se trompait en classe. Le prof pensait bien faire mais lui, cela lui a “coupé la chique”. Des années plus tard, après des études universitaires, il se retrouve en entreprise devant un chef qui le traite de la même manière. Les souvenirs reviennent à la vitesse de l’éclaire et à nouveau, il est coupé de ses ressources et capitule.
Moi, je suis là pour recadrer, je décortique ce fameux moment-clé, je compare avec ce qu’il se passe aujourd’hui. L’objectif, c’est de couper l’impact du passé en utilisant l’information de la « cause » et en ouvrant d’autres portes.
Cela semble simple, n’est-ce pas ? Pourtant, tout le monde est loin de pouvoir faire sortir quelque chose de concret d’une discussion. C’est tout l’art de la maïeutique : poser les bonnes questions, mettre en forme des pensées confuses, par le dialogue. On a des tas d’outils pour cela et on travaille aussi beaucoup avec le ressenti du corps.
Chacun a des ressources, mais la vie les a recouvertes de croyances limitantes. Le résultat est qu’on reproduit toujours les mêmes schémas pour se prouver qu’on a raison, qu’on est « nul ». Alors qu’en fait, non, on a bien plus de ressources !
En tant que coach, je dirais aussi que je suis neutralisateur et rationalisateur. Je pose beaucoup de rationalité, je remets les choses à plat, en perspective d’une autre réalité. Je suis un confident actif grâce à mes grilles d’analyse.
A noter qu’il y a nombre de psychologues qui décident aussi de se former en coaching parce que c’est complémentaire à leur profession.