Il n’y a rien de pire, pour un collectif de travail, qu’une place mal occupée.
Quand une personne n’est plus à la bonne place, parce que son poste a évolué, parce qu’elle n’a plus les compétences, ou tout simplement parce qu’elle n’y trouve plus de sens, c’est rarement neutre. Cela finit toujours par peser sur les autres.
Le déséquilibre invisible
Au départ, on se dit que ce n’est pas grave. Que l’équipe va compenser. Que ce collègue « fait ce qu’il peut ».
Alors on aide. On reprend des dossiers. On corrige, on relance, on complète, on fait à sa place… un peu, puis beaucoup, puis tout le temps.
Et pendant que certains se démènent, d’autres s’épuisent à réparer les déséquilibres d’un système qui ne veut pas voir ce qui dysfonctionne.
Dans les faits, l’organisation s’accommode : elle garde le confort de ne pas confronter, de ne pas repositionner, de ne pas dire les choses.
Mais ce confort est toxique. Car il coûte cher : en énergie, en motivation, en cohésion et, à terme, en santé.
Le piège du silence
Quand une personne n’est plus à la bonne place, tout le monde le sait.
Mais personne n’en parle. Par peur de blesser, de créer du conflit, de paraître arrogant ou de passer pour celui qui critique.
Alors on se tait, on s’adapte, on encaisse. Jusqu’à ce que le corps ou la colère parlent à notre place.
Les conséquences sont souvent les mêmes :
- Une équipe qui s’épuise à « sauver » le système.
- Des tensions sourdes entre collègues.
- Des leaders qui se sentent impuissants.
- Et, parfois, des burn-outs qui auraient pu être évités.
Retrouver la justesse
Le vrai courage managérial, ce n’est pas de « tenir » avec une organisation qui ne tourne plus rond. C’est de regarder en face ce qui ne fonctionne plus, de nommer les inconforts et de remettre de la clarté dans les rôles.
Parfois, cela passe par un accompagnement, une redéfinition de fonction, une formation, ou un départ accompagné.
Mais toujours, cela demande une posture lucide : celle qui reconnaît que ce n’est pas la personne qui est en cause, mais l’adéquation entre une personne, une fonction et un moment de vie.
Et si on osait en parler ?
Les entreprises performantes ne sont pas celles qui évitent les remises en question. Ce sont celles qui savent réajuster les places avec bienveillance et lucidité.
Celles qui comprennent qu’un collaborateur qui n’est plus à la bonne place n’est pas un problème, mais un signal à écouter.
Car derrière chaque dysfonctionnement, il y a une opportunité : celle de réorganiser, de redonner du sens, de remettre chacun à sa juste place — pour le bien de tous.
En conclusion
Si vous avez cette impression de « compenser sans arrêt », si vous sentez que les rôles ne sont plus clairs dans votre équipe, il est temps de remettre de la lumière là-dessus. Je peux vous y aider — à travers le coaching individuel, la supervision d’équipe ou un diagnostic organisationnel.
Retrouvons ensemble la justesse des places et la fluidité des relations de travail.