Deux raisons pour lesquelles les outils d’intelligence collective sont plus précieux qu’on ne le pense

 Pierre GUILLAUME

Deux raisons pour lesquelles les outils d’intelligence collective sont plus précieux qu’on ne le pense

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On entend souvent dire que « ce sont les bons facilitateurs qui créent ou utilisent les bons outils ». Et c’est vrai… mais pas seulement.

Avec ma pratique de la pensée systémique, j’ai appris à voir les boucles : quand A entraîne B, il est rare que B n’entraîne pas aussi A. Exemple très simple à la maison : si mon fils embête sa sœur, elle râle. Et parce qu’elle râle, il l’embête encore plus.

Alors, quand j’entends que seuls les facilitateurs de talent permettent à des outils de prendre vie, je me demande : et si, à l’inverse, certains outils contribuaient aussi à faire grandir les facilitateurs ?

Je crois que oui.

Comme beaucoup de vocations d’artistes ou d’entrepreneurs qui sont nées d’un simple accès à un instrument ou à un ordinateur dans leur jeunesse, je pense que des rencontres avec certains outils de facilitation ont ouvert des portes à de nombreux praticiens – moi y compris.

Bien sûr, utiliser un outil ne fait pas de soi un facilitateur compétent. Mais réduire les outils à de simples gadgets me semble une erreur. Je les vois plutôt comme un cheval de Troie de la facilitation, pour deux raisons principales :

Raison n°1 : les outils offrent une première expérience marquante

Je ne compte plus le nombre de fois où, en formation ou en supervision, j’ai vu un déclic se produire simplement parce qu’un groupe vivait pour la première fois un outil puissant – par exemple le slow à 7 temps ou World Café, issus des processus en intelligence collective.

Évidemment, la posture du facilitateur joue en arrière-plan. Mais l’outil, dans sa simplicité et sa puissance, crée une première expérience collective qui reste gravée.

Raison n°2 : les outils incarnent une philosophie de coopération

Beaucoup d’outils portent en eux, sans même qu’on ait besoin de l’expliquer, une véritable philosophie de l’intelligence collective.

Prenons le Slow à 7 temps : chacun commence par réfléchir seul, puis partage dans le grand groupe. Deux principes fondamentaux s’y révèlent :

· Inclure et libérer tous les participants : personne ne reste sur le côté, chacun a voix au chapitre dès la première minute.

· Structurer pour faire émerger : la discussion ne part pas au hasard, elle suit un cadre clair qui multiplie l’intelligence du groupe.

Voilà pourquoi je crois qu’il est temps d’arrêter de dénigrer les outils ou de les considérer comme secondaires. Oui, la posture du facilitateur reste essentielle. Mais les outils, eux aussi, jouent leur rôle – et pas des moindres – dans la diffusion et la qualité de l’intelligence collective.

Alors je vous lance une petite provocation pour nourrir la réflexion : et vous, quel est votre rapport aux outils de facilitation ?

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