Nos habitudes ne sont pas comme des métaux tordus qu’il suffirait de détordre avec une bonne motivation : nous ne sommes pas des machines. Nos raisonnements ne sont pas des programmes défectueux à réinitialiser : nous ne sommes pas des ordinateurs. Nous n’allons pas nous ouvrir à notre véritable talent simplement parce que nous nous répétons des choses positives en nous tenant droit devant notre miroir et en respirant profondément. Ce n’est pas en nous auto-persuadant ou en nous auto-manipulant que nous allons nous libérer de ce qu’il nous entrave.
Il n’y a pas de mode d’emploi pour une vie humaine : c’est d’ailleurs pourquoi nous sommes libres, capable d’inventer le sens de notre existence. Et même si notre vérité se trouvait au fond d’un coffre-fort, alors il faudrait plus qu’une combinaison pour la découvrir : il faudrait du temps et de l’attention, de la patience, de l’amour, et cette capacité précieuse de ne pas chercher à tout comprendre, de s’abandonner au mystère de la vie.
l’une des raisons de notre manque de confiance en nous et que la vie est difficile et incertaine. Ce n’est pas en la fuyant dans le fantasme d’une reprogrammation neuronale ou dans la recherche de notre mode d’emploi personnel que nous allons en avoir moins peur, mais en parvenant à vivre avec cette peur, à apprivoiser ce qui nous effraie.
La vie est à la hauteur de sa réputation quand elle ne correspond pas à nos attentes- en bien comme en mal. Si elle correspondait à nos attentes, elle ne serait pas la vie, mais un programme qui suit son cours : nous ne pourrions alors pas lui faire confiance.
Article inspiré du livre de Charles Pépin : La confiance en soi.



